Pour un collectif unitaire de soutien au mouvement social dans l’Hérault

En vue la journée du 19 mars, plusieurs organisations de gauche de l’Hérault dont le NPA, avient publié une déclaration de soutien au mouvement social et affirmant la nécessité d’un changement de politique.
(Voir ci-dessous la déclaration et l’article sur le sujet de l’Hérault Du Jour.)

Après la réussite de cette journée, alors qu’il est clair que seul un mouvement prolongé fera reculer le gouvernement,
le NPA 34 avait proposé aux organisations syndicales, associatives, politiques, comités de luttes de se rencontrer le 24 mars pour discuter des suites et envisager un collectif unitaire de soutien au mouvement social (compte rendu ci-dessous)


Bref compte rendu de la réunion du 24 mars par Francis Viguié

Suite à notre invitation aux organisations syndicales, politiques aux associations afin de travailler ensemble à un mouvement d’ensemble capable de gagner, une réunion s’est tenue le mardi 24.
Etaient présents à la réunion : Comité de mobilisation UM2 – SNESUP, Solidaires, CNT, ATTAC, SUD Etudiants, CGA, PG, CUAL, NPA. Autour de 35 personnes présentes.

Nous avons présentés notre démarche comme une démarche nationale de notre part ne voulant pas se substituer aux organisations syndicales ou aux comités de lutte mais cherchant à unifier les associations, syndicats, partis pour appuyer le mouvement social, servir d’aiguillon et présenter une alternative aux journées de grève sans lendemain.

Le comité de mobilisation de l’UM2 a présenté son projet de manifestation pour le 2 avril et son adresse à tous les secteurs en lutte.
La CGA a tenu à montrer sa méfiance par rapport au risque d’un seul affichage politique en lien avec les élections
Solidaires a exprimé sa difficulté dans l’intersyndicale et valorisé les rassemblements interpro comme ceux de Chaptal (impôts, msa, groupama, caisse d’épargne) et leur souhait de travailler en ce sens. Il ne quitteront pas l’intersyndicale et travailleront avec les regroupements interpro
Le SNESUP a insisté sur les convergences tout en regrettant l’absence de gros secteurs comme la santé. Il a aussi affirmé leur volonté de travailler à un mouvement d’ensemble sans perdre de vue la mobilisation de l’enseignement supérieur

Le PG a affirmé son soutien au mouvement social et insisté pour ne pas se substituer aux syndicats

Nous avions souhaité pouvoir sortir un communiqué de presse de soutien aux luttes, d’appel à la mobilisation du 2 avril et à un mouvement durable capable de gagner. Les organisations présentes n’étaient pas prêts à faire ce pas dès ce soir.

Nous sortons de la réunion avec la proposition suivante : l’AG de l’UM2 de jeudi discutera de faire une proposition d’AG interpro unitaire le lundi 30 ou mardi 31. Cette réunion doit sortir un appel de soutien au 2.

Nous devons rester attentifs aux réactions suite à la seule proposition syndicale du 1er Mai. Nous devons susciter le débat dans nos syndicats, chercher à avoir des prises de position pour de véritables perspectives de lutte, quand nous le pouvons rejoindre les cadres unitaires. Pour ne pas payer leur crise, nous ne ferons pas l’économie d’un mouvement prolongé, tous ensemble. “

Montpellier le 19 mars 2002,

Invitation du NPA 34 aux organisations syndicales, associatives, politiques, comités de luttes à une réunion unitaire (24 mars, 18 h30, 14 rue du commerce) : suites du mouvement, mise en place d’un collectif de soutien au mouvement social

Il y a eu une mobilisation monstre le 29 janvier dernier, il y en a une plus réussie encore ce 19 mars. D’après les sondages, il y a un très gros appui de la population à ces mouvements sociaux.
Pourtant, malgré quelques manœuvres, le gouvernement poursuit son offensive : supressions de postes dans la fonction publique, changement de statut ouvrant la voie à une privatisation de la poste, menaces sur les hôpitaux, refus de toucher au bouclier fiscal …. En même temps les licenciements se multiplient y compris dans des entreprises qui font des profits et les salaires ne permettent plus à la grande majorité de la population de vivre correctement.

Aussi réussise et nécessaires soient-elles, les journées isolées de grèves et de manifestations ne font pas aujourd’hui reculer le pouvoir.
À l’inverse, les mouvements longs, unitaires, déterminés de la Guadeloupe et de la Martinique ont permis de substentielles avancées pour les travailleurs et la population des Antilles.

Sans prétendre qu’il est possible de reproduire à l’identique ici ce qui s’est passé dans les Antilles, il nous semble que l’on peut saluer ce mouvement social et s’en inspirer.

L’existence de collectifs unitaires, rassemblant au-delà des seules organsations sydicales, avec des plates-formes revendicatives précises et unifiantes, a été un facteur important dans la réussite de ces mouvements.

Aussi souhaitons nous une rencontre de toutes les forces syndicales, associatives et politiques, qui ont appelé à, ou soutenue, la manifestation du 19 mars, des comités de mobilisations dans les secteurs en lutte, afin notamment de discuter des suites de la mobilisation et éventuellement de la mise en place d’un collectif unitaire de soutien au mouvement social.

Sachez aussi que dans l’Hérault, plusieurs organisations politiques : le NPA, le PCF, le PG, les CUALs ont signé un texte de soutien au mouvement social et avancé des propositions alternatives à celles du pouvoir en place. (Voir pièce jointe)

Nous vous proposons donc de nous rencontrer le mardi 24 mars à 18 h 30 au local du NPA, 14 rue du commerce, (quartier Clémenceau) à Montpellier.

Cordialement

Pour le NPA 34,
David Hermet
Francis Viguié

Montpellier le 12 Mars 2009.

DÉCLARATION COMMUNE D’ORGANISATIONS DE GAUCHE DE L’HÉRAULT

Premiers signataires : CUALs – NPA – PCF – PG:

CE N’EST PAS A LA POPULATION DE PAYER LA CRISE

Les classes populaires sont durement touchées par la crise économique et sociale. Dans le même temps, la crise écologique s’amplifie. L’inquiétude pour l’avenir grandit. La politique du pouvoir est plus que jamais au service des privilégiés.

Comme aux Antilles, en Guyane, à la Réunion, l’heure est à la riposte. Les organisations signataires de cet appel défendent des propositions pour une autre politique, et s’engagent dans le soutien et la participation aux mobilisations, notamment à la journée inter-professionnelle de grèves et manifestations du19 mars.

60000 en décembre et 92000 en janvier le nombre de chômeurs supplémentaires explose. Dans les entreprises privées, sous couvert de crise, les plans de licenciements se multiplient et le chômage partiel touche des secteurs entiers. Les intérimaires et l’ensemble des précaires sont touchés de plein fouet. La remise en cause des droits des chômeurs continue.

Au nom de la lutte contre « les déficits », le pouvoir a réduit les budgets publics, a privatisé, mis en concurrence « libre et non faussée » les services publics. C’est un véritable plan de mutation libérale et de privatisation qui s’accentue avec les suppressions d’emplois publics.

Le gouvernement, qui hier nous annonçait : « les caisses sont vides », a trouvé depuis des centaines de milliards (plus de 428 milliards d’euros) pour sauver les banques, assurances et autres organismes financiers. Ses « plans de relance », comme d’autres dans le monde, ont pour seul objectif de préserver les profits des grands groupes capitalistes. Face à la crise européenne et mondiale, nous devons nous mobiliser pour une Europe sociale, écologique, démocratique, féministe.

Des résistances s’organisent !
Les mobilisations des salarié-e-s pour les salaires et contre les licenciements trouvent un large écho dans la population. Les mouvements dans les universités et les organismes de recherche entendent faire reculer ce gouvernement réactionnaire. Des familles mal logées ou sans logis se battent pour l’application de la loi de réquisition des logements vides. Les salarié-e-s sans papiers poursuivent la lutte pour leur régularisation.

Nous apportons notre soutien à toutes ces luttes en cours comme aux mobilisations qui se préparent pour les semaines à venir dans l’Education Nationale, la Santé et l’Hôpital Public.

Après l’imposante mobilisation du 29 janvier, nous soutenons et appelons à participer massivement à la grève interprofessionnelle et aux manifestations du 19 mars. Une autre politique est possible avec une véritable redistribution des richesses, en s’attaquant aux profits et à la spéculation financière : priorité aux salaires et aux droits sociaux, mise à contribution des profits et des dividendes versés aux actionnaires, suppression du « bouclier fiscal » pour les privilégié-e-s et instauration d’un « bouclier social » pour le plus grand nombre.
Le combat de la population des DOM-TOM pour le pouvoir d’achat et la dignité est le nôtre : nous exigeons l’augmentation significative des salaires, du SMIC, du minimum vieillesse, des minimas sociaux.
Nous exigeons l’annulation du paquet fiscal de l’été 2007, un budget de l’Etat qui réponde aux besoins sociaux, qui garantisse le maintien et le développement des services publics.
Pour interdire à la spéculation de jouer contre l’emploi et les conditions de travail et de rémunération, une réforme de justice fiscale s’impose.
Nous nous opposons aux licenciements, nous exigeons le droit de veto suspensif des salarié-e-s sur les licenciements, l’interdiction des licenciements dans les entreprises faisant des bénéfices. Nous exigeons la garantie du maintien du salaire et la continuité des droits en cas de perte d’emplois ou de chômage partiel. Nous réaffirmons le principe du CDI comme référence du contrat de travail dans le privé et de l’emploi statutaire dans le public. Nous défendons les reprises de gestion des entreprises par les salarié-e-s. Nous sommes opposés à toute aide publique aux entreprises qui licencient.
Nous agissons pour la suppression des paradis fiscaux. Nous voulons la création d’un service public bancaire sous le contrôle de la population, l’appropriation publique du système bancaire de crédit permettant une autre politique d’investissement au service de l’emploi, du logement social, des services publics et de projets prenant en compte l’urgence écologique.
Nous remettons en cause le pacte de stabilité et les directives européennes de privatisation.
Nous voulons un nouveau type de développement ; des emplois utiles sur le plan social et écologique, une production économe en énergie et créatrice d’emplois, notamment dans le domaine de l’environnement, des transports collectifs, du secteur des énergies renouvelables, du soutien à l’agriculture paysanne.
Nous voulons rompre avec les logiques financières développées par l’Union européennes et ses institutions, en particulier la Banque centrale européenne.
Nous refusons les suppressions d’emplois dans le secteur public, exigeons l’annulation des 30.000 suppressions de postes décidés, le retrait de la loi Bachelot de privatisation de la santé, la création d’emplois socialement utiles (Santé, Ecole, Poste, Recherche, Transport collectif, nouveaux services publics pour le logement, la petite enfance, etc.).
Nous militons pour la réduction du temps de travail sans flexibilité ni annualisation avec embauches correspondantes.

En permettant le plus large rassemblement, l’appel unitaire à la journée du 19 mars est un moment important de la convergence des luttes contre les licenciements, la vie chère, le chômage et la précarité, pour la défense et l’élargissement des services publics. C’est le moment ! Tous ensemble !
Nos organisations s’engagent à se revoir après le 19 mars afin de décider de la suite de notre démarche en appui au mouvement social.

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Gauche écosocialiste 34
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